La plus ancienne forme connue du nom de Saint-Oyens est «Santo Eugendo» (1139), de Saint-Eugend, nom d'un couvent en pays de Joux (aujourd'hui Saint-Claude) qui, au haut Moyen Age, possédait à Saint-Oyens une maison forte, localisée à l'ouest de l'actuel village. Au XIIe siècle, Saint-Oyens est passé à la baronnie de Mont-le-Vieux comme fief inféodé à une famille Saint-Oyens de Rotières.
Elle ne quittera plus la mouvance politique d'Aubonne jusqu'à la chute de l'ancien régime bernois. Quatre événements marquent la période vaudoise, un incendie (1857) détruisant pratiquement tout le village (17 maisons), la reconstruction de l'église démolie (1877-1878), la création de la nouvelle route de transit Gimel-Essertines-sur-Rolle (2e moitié du XIXe siècle), enfin une chute vertigineuse de la population (50% entre 1870 et 1970).
Les «Covas» ou les «Covaillons», c'est le surnom dévolu aux résidents de la commune, située sur le plateau au pied de la chaîne du Jura, à équidistance des villages de Gimel et d'Essertines-sur-Rolle. A une altitude moyenne de 730 mètres, son territoire s'étend sur 133 hectares, dont 92 hectares de forêts. Pour y venir, il faut le vouloir, car l'axe routier Rolle-Le Marchairuz qui déroule son tapis bitumineux à l'est, prend soin d'éviter le village.